Arrivée sur Menton

Le samedi 25 aout, la Via Alpina s’achève sur Menton. C’est en compagnie de mon père et beau frère qui feront la dernière étape Sospel Menton que nous arriverons au dessus de la baie. 35°C, une attaque de serpent déjouée et c’est le bain final. Une arrivée qui aurait méritée d’être plus intimiste qu’une autoroute, des villas de millionnaires et une foule massée sur la mer. Je pense qu’une arrivée début octobre est plus réjouissante. Toutefois la vue était magnifique depuis le col du berceau qui domine Menton de plus de 1100m.

Les dernières étapes avaient un goût différent. Une envie d’arriver mais à la fois un sentiment de nostalgie d’une oeuvre qui se termine et que l’on voudrait prolonger. Toutefois au matin du dernier jour, plus d’équivoque, c’est la fin comme toute bonne chose. La fin se fera dans la mer par un petit bain avant de tourner le dos aux montagnes jusqu’à de prochaines aventures.

J-3

Et voilà c’est bientôt fini. Voici la fin de la traversée des alpes maritimes et la fin du voyage dans 3j. Demain Sospel puis menton. Aujourd’hui 9h de marche avec une température de 35 degrés. Et ce soir au lieu de la mer méditerranée c’est une mer de nuage qui nous accueille.

Brianconnais et Queyras

Voilu la route continue. Après Nevache la sale météo m’a renvoyé sur Briancon par bus. Puis ce fut pause visite de Briancon, belle cité fortifiée par Vauban. Puis la traversée du Queyras, Brunissard, Chateau Queyras ce matin et Ceillac ce soir, que l’on termine aujourd’hui. Demain nous basculons dans l’Ubaye. Je suis accompagné de mon cousin depuis ce matin.

Vue sur Briancon et le Queyras avec le mont Viso au loin.

Haute vallée de la Claree

Quelques orages dans le Thabor. Un départ de Valfrejus sous un temps superbe et une course au col pour passer ce dernier avant l’orage. Je double un infirmier randonneur parti de Modane le matin et l’on se retrouve au col de la Vallée étroite. Face à nous, une barre noire de nuage et à 15mn le refuge. On hésite ensemble quand un éclair claque de l’autre côté du col. On cours se réfugie au refuge du mont Thabor. Et la en pleine course l’eclair tape à 100m de nous sur le refuge. Je reste sans bouger 1seconde puis on repart de plus belle pousse par la grêle.

Nous attendrons deux heures au chaud que les orages passent puis nous partirons dans la brume. 5mn après superbe ciel qui dévoile la vallée étroite et les monts des 3 mages.

Vallée étroite, territoire français avec refuge du CAI et tout en italien. Très original.

De la ce sera passage de col puis redescente sur Nevache. On sent bien de plus en plus la sécheresse méditerranéenne.

À Nevache tout est complet. Il faut encore marcher 5km, 1h avant le moindre gîte ou camping. Par chance une navette y mène. La haute vallée de la Claree, pas de réseau, pas de resto et un camping. Une soirée réchaud sous les ondées. Puis le beau temps qui me permettra d’admirer les superbes couleurs rougeoyante du coucher, les brumes qui s’élèvent des rivières et des arbres, la mousse sur les troncs. Bref, une ambiance automnale en plein coeur de l’ete et au milieu, majestueuse coule la claree.

Fini la Vanoise

À y est… La Vanoise est derrière et des demain j’attaque le massif du Thabor et du Brianconnais. Le paysage à quelque peu change, plus sec que dans le parc. Et finalement je retrouve la via alpina que je suis depuis ce matin. Dimanche et Lundi s’annoncent humide mais j’espère bien passer entre les gouttes. Si tout va bien dimanche Nevache, lundi Briancon avec pause pour faire une boucle par le col de la Lauze et profiter du beau temps, puis mercredi brunissard avant la pause WE! La forme est toujours présenté et j’ai hâte de retrouver des étapes un peu plus longues!

Vue depuis le col de la Chaviere sur les étapes à venir: Thabor et Écrins en blanc dans le fond à droite.

30000 mètres

Et voilà de quoi fêter dignement le 30000eme mètre d’ascension. Ce soir la ce sera le premier dans le parc de la Vanoise, à 2600 mètre.

Le refuge est complet mais le bivouac à côté autorise. J’attendrai donc 19h pour monter la tente puis profiter des derniers rayons de soleil qui habilleront de teintes rouges les sommets alentour, sous le regard doux de la pleine lune.

Ce soir j’écris de pralognan après avoir profiter de deux jours d’immensites alpines. Un retour à la civilisation, un petit Spa, de quoi requinquer son randonneur. Demain c’est la Maurienne (modane) avant de monter vers le thabord puis Briancon.

Aux porte de la Vanoise

Petit camping peinard juste avant d’entamer les hautes altitudes. Ce soir 1500m, petite nuit à la fraîche et demain 2600m sur les hauteurs de Tignes.

Ça fait plaisir de retrouver de vrais sentiers et de payer un camping 7€. Le porte monnaie est tout sourire. La météo, les jambes et le moral sont au top. Donc que du bonheur.

Suisse deuxième partie

Et voilà, s’en est fini de la suisse. Après 2 parties de 4 jours et 5 jours. 9 jours au total à travers différents cantons (5) de l’est vers l’ouest pour finir dans l’oberland bernois, de Sargans à lenk, avec 3 sites classes au patrimoine mondial de l’Unesco. La Via Alpina verte en suisse n’aura pas été très agréable car l’on marche souvent sur des routes goudronnées, des chemins d’alpage et la nature, la vraie, la sauvage existe peu. De ce côté la, j’ai hâte la France. Par contre, on approche les glaciers de près, on côtoie les 4000m, des lacs d’altitudes, on profite des supers installations mécaniques, des espaces spa et wellness avec vue sur la montagne et des beaux paysages. On ne regrette par contre pas le coût de la vie. 60€ mini pour une demi pension sans forcément de douche. Bref, ça peut vite ruiner!!! J’en ai profité pour fêter mon 25000eme mètre d’ascension (hors montée mécanique s’entend), j’en suis à 27000 mètres en 30j de randonnée. Demain c’est le départ du Landy pour la traversée de la Vanoise.

La météo depuis le début de la Via Alpina est géniale. Il faut dire que je rentre sur Paris sitôt la pluie qui arrive. :) Ce qui depuis le début m’aura valu que 3 demi journée de marche sous la pluie et quelques gouttes avant hier pour 6 jours sur Paris. Je croise les doigts pour que la météo se maintienne ainsi dans les alpes françaises.

À très bientôt!

Vue du lac oechenersee dans l’oberland. Un magnifique terrain de randonnées de la plus simple à la plus compliquée.

La suisse

Après la courte escapade en Allemagne, en Bavière, j’ai attaqué la via alpina verte qui en 19 jours rallie le lichenstein à montreux. N’ayant pas autant de temps j’attaquais donc de Sargans, ayant déjà marche au Lichenstein et connaissant la vallée du Rhin moins attrayante.

Les 3 premiers jours ont été de pur bonheur. Une forme de folie, des timing éclatés, des cols sans trop de difficulté. La pause allemande à été salutaire. Au bout de 11 jours je note que j’ai besoin d’une pause pour les jambes. Le corps ingurgite l’effort et intègre puis restitue. Je suis à la recherche de Spa, spécialité suisse, mais ce ne sera que sur linthal que j’en trouverai un, dans un quartier d’altitude braunwald, sans voiture mais avec backpacker hostel. Insolite de trouver cela ici. La piscine pour moi tout seul dans cette clinique avec vue sur les montagne alentours. Un vrai moment de pur bonheur. La météo se gatte. Les étapes suivantes ne sont pas terrible car elles suivent une route sur deux jours puis c’est du saute col. Je décide donc de faire le trajet jusqu’à Altdorf en bus pour profiter de la vue puis de rentrer passer le week-end nuageux et pluvieux sur Paris. La reprise ce fait donc demain depuis grinderwald et j’entame la partie la plus passionnante du massif avec l’Eiger, la Jungfrau et l’Oberland bernois. Mercredi des amis me rejoigne pour terminer la semaine du côté de Lenk avant de regagner Lausanne puis la Vanoise!!!

Bivouac et Lyophilise

Il y a un produit qui a fait de grand progrès en matière de camping, c’est l’alimentaire. Le lyophilisé à un goût bien meilleur que dans mon souvenir. C’est une nourriture qui se prend en bivouac. C’est à dire au milieu de nulle part. Le rituel est toujours le même: on cherche un lieu plat quand l’environnement nous plaît. On monte la tente, à savoir que l’on marque son territoire. Puis on enfourne tapis de sol, duvet et draps en soie. Puis c’est la douche à la rivière à côté (il vaut mieux un lieu avec de l’eau pour bivouaquer cela évite de prendre des litres d’eau) ou au lac. Ensuite c’est le repas: soupe déshydraté en entrée, plat de résistance lyophilise (à rehydrater dans son sachet avec de l’eau bouillante) et dessert déshydraté, la mousse au chocolat était divine. Ensuite lecture et appréciation du soleil qui nous quitte et dessine des ombres autour pour finir dans le duvet vers 21h30. Le lendemain des 7h, tout le monde dehors pour le pliage de tente, le petit déjeuner (chocolat et lait en poudre), le tout en moins d’une heure. Puis c’est la journée de marche qui commence. Sauf que parfois, il y a l’orage!!! Un soir, nous étions sous tente et l’orage à commence vers 21h. Un petit. On se rendort puis le vent nous tire de nos rêves. Le second orage s’annonce, un puissant cette fois ci. La tente prend des trombes d’eau sur la tête, avec le vent et la force quelques gouttes traverse les coutures. Et dehors c’est un spectacle son et lumières. On tente de compter les secondes pour se rendre compte s’il approche ou s’éloigne. Celui la durera 1h30, vers 1h du matin le vent fait claquer le bord de la tente telle une voile de bateau. On fini par s’endormir, en repensant à la puissance des éléments qui se déchaîne, notre place dans cet univers sous notre toile. Et au petit matin, le soleil nous accueille, le ciel à pris sa douche et s’est lave. Le vent nous a sèche la tente. Après une nuit de bataille dans les cieux, sur terre la vie reprend et nous sortons de notre abris de fortune.